Devant l’effort, lorsque
tout réclame labeur insensé, une seule certitude persiste donc : contre tout,
avec humour, l’appel du métier d’homme se fait insistant. Au combat donc, car
tout est à bâtir avec légèreté et joie !
.
Sacré métier d’homme, je
dois être capable de combattre joyeusement sans jamais perdre de vue ma
vulnérabilité ni l’extrême précarité de ma condition. Je dois inventer chacun
de mes pas et, fort de ma faiblesse, tout mettre en œuvre pour trouver les
ressources d’une lutte qui, je le pressens bien, me dépasse sans toutefois
m’anéantir.
*
Parfois, l’expérience du
corps, fût-elle futile en apparence, participe aussi à la conversion de notre
rapport au monde.
*
Le regret nous rend deux
fois malheureux : la première, de ne pas avoir réalisé ce que nous
désirions ; la seconde, de réactiver la tristesse en nous reprochant de
l’éprouver.
.
Bêtement, je juge
trop ! Mais voilà encore un jugement ! Comment y échapper ?
Est-ce seulement possible ? Pour assumer tout ce que je découvre en moi,
je dois contempler, sans trop commenter, le chaos que je rencontre :
fascination démesurée, obsessions absurdes, envie de posséder l’autre,
craintes, jalousies…
.
La joie vient d’une
adhésion qui, à son degré suprême, accepte l’imperfection du monde.
.
Philosopher, c’est
quitter un mode de vie pour un autre.
.
Pour se libérer, il faut
se savoir esclave !
*
Bibliographie
-
Le métier d’homme, éditions du Seuil, 2002
-
Eloge de la faiblesse, éditions Cerf, 1999
- La construction de soi, éditions du
Seuil, 2006
- Le philosophe nu, éditions du Seuil,
2010
- Petit traité de l’abandon, éditions du
Seuil, 2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Qui que vous soyez, vous êtes le bienvenu, avec vos commentaires qui sont modérés. Il vous faudra attendre avec patience leur modération pour les voir apparaître au bas de chaque article. Merci de votre compréhension