J’enfonce mes mains dans votre gésine,
Printemps des humus, printemps des
forêts.
Sous la mousse intime, au vif du secret
J’agriffe mes doigts parmi les racines.
*
Les villes sont loin. Les forêts
s’étirent
Au bord de l’absence, au long du martyre.
Et mon marmonnement va te cherchant
A travers l’impassible soir qui tombe,
Mon front au levant, ta stèle au
couchant.
Tête-bêche d’un lit et d’une tombe.
*
Bibliographie
- Magicienne Poésie, Service de développement culturel de la
communauté de commune Lubéron, Durance, Verdon
- Dans l’éclair d’une truite, éditions Gérard Oberlé, 1990
-- Anthologie personnelle, éditions Actes Sud, 1998