dimanche 2 septembre 2012

Lucienne Desnoues



J’enfonce mes mains dans votre gésine,
Printemps des humus, printemps des forêts.
Sous la mousse intime, au vif du secret
J’agriffe mes doigts parmi les racines.

*

Les villes sont loin. Les forêts s’étirent
Au bord de l’absence, au long du martyre.
Et mon marmonnement va te cherchant
A travers l’impassible soir qui tombe,
Mon front au levant, ta stèle au couchant.
Tête-bêche d’un lit et d’une tombe.

*

Bibliographie

- Magicienne Poésie, Service de développement culturel de la communauté de commune Lubéron, Durance, Verdon
Dans l’éclair d’une truite, éditions Gérard Oberlé, 1990
--  Anthologie personnelle, éditions Actes Sud, 1998