vendredi 7 octobre 2011

Paul Eluard



Je suis devant ce paysage féminin

Comme un enfant devant le feu

Souriant vaguement et les larmes aux yeux

Devant ce paysage où tout remue en moi

Où les miroirs s'embuent où des miroirs s'éclairent

Reflétant deux corps nus saison contre saison

*

J'ai vu clair dans la nuit toute nue

Dans la nuit toute nue quelle femme

M'a montré son visage s'est montrée toute nue

Sa beauté adulte était plus sérieuse

Que les lois sans pitié de la nécessité

*

Bibliographie

- Capitale de la douleur, NRF Gallimard, 1926

- Derniers poèmes d'amour, éditions Seghers

- Paul Eluard, par Louis Parrot et Jean Marcenac, éditions Seghers, Poètes d'aujourd'hui, 1969

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