jeudi 20 octobre 2011

Jean Grosjean



Rien n'aura valu les lubies de nos saisons, puis la nuit se montre aux vitres.
J'allais d'un portail à l'autre, j'étais l'ombre de tes pas, mais j'ai pleuré de fatigue.
J'ai laissé mes jours s'entasser dans l'antichambre et les vieux étés agiter leurs digitales.

Las du monde et de moi-même je n'ai reconnu qu'en toi la gloire de n'être pas soi.

*

Il me semble que si j'étais en mer avec toi, je dormirais dans la tempête.

Je n'entendrais de ses fureurs que l'écho de ton silence.

Je ne sentirais de ses désordres que l'embrun de ta patience.

*

Bibliographie

- Cantilènes, éditions NRF Gallimard, 1998

- Les vasistas, éditions NRF Gallimard, 2000

- Almanach, Revue Poésie, n°93, 2002

- Champs libre / Jean Grosjean, Revue Poésie, n°85, 2000

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