La position de la philosophie de la praxis est l'antithèse de la position catholique: la philosophie de la praxis ne tend pas à maintenir les "simples" dans leur philosophie primitive du sens commun, mais au contraire à les amener à une conception supérieure de la vie. Si elle affirme l'exigence d'un contact entre les intellectuels et les simples, ce n'est pas pour limiter l'activité scientifique et pour maintenir une unité au bas niveau des masses, mais bien pour construire un bloc intellectuel-moral qui rende politiquement possible un progrès intellectuel de masse et pas seulement de quelques groupes restreints d'intellectuels.
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L’élément
populaire « sent », mais ne comprend pas ou ne sait pas toujours ;
l’élément intellectuel « sait », mais ne comprend pas ou surtout ne « sent »
pas toujours. Aux deux extrêmes, on trouve donc le pédant et le philistin d’une
part, la passion aveugle et le sectarisme d’autre part. Non pas que le pédant
ne puisse être passionné, bien au contraire ; le pédantisme passionné est
aussi ridicule et dangereux que le sectarisme et la démagogie les plus
effrénés.
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Bibliographie
- Gramsci dans le texte, Editions Sociales, 1977
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