samedi 17 septembre 2011

Aimé Césaire



Les rizières de mégots de crachat sur l'étrange sommation

de ma simplicité se tatouent de pitons.

Les mots perforés dans ma salive ressurgissent en villes d'écluse ouverte, plus pâles sur les faubourgs.

O les villes transparentes montées sur yaks

sang lent pissant aux feuilles de filigrane

de dernier souvenir

le boulevard comète meurtrie

brusque oiseau traversé se frappe en plein ciel

noyé de flèches

C'est la nuit comme je l'aime très creuse et très nulle éventail de doigts de boussole effondrés au rire blanc des sommeils.

*

Bibliographie

- Tutélaire, Revue Poésie n°63, 1996

- La Poésie, éditions du Seuil, 1994/2006

- L. Kesteloot et B. Kotchy, Aimé Césaire, L'homme et l'oeuvre, précédé d'un texte de Michel Leiris, éditions Présence africaine, collection Approches, 1973

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