Les nourritures livresques: Raymond Queneau

mercredi 14 décembre 2011

Raymond Queneau

Misère de ma vie et vie ô ma misère

misère ô ma vie et misère de vie

quelle ombre quels sujets de cette vie

amère vie oh misère amère,

oh misère de vie

L'amour viendra vers moi si le calme triomphe,

vérité de mon geste et sa dénonciation :

je sais pourquoi j'agis en dépit de ce monde.

Il faudrait que cela devînt ma guérison.

Bibliographie

- L'instant fatal précédé de Les ziaux, éditions NRF Poésie/Gallimard, 1992

- Chêne et chien suivi de Petite cosmogonie portative, éditions NRF Poésie/Gallimard, 1991

- Courir les rues Battre la campagne Fendre les flots, éditions NRF Poésie/Gallimard, 1994

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Vous avez la gentillesse de lire mes écrits et de m'encourager depuis la création de ce blog. Ce travail, car au fil du temps c’en est devenu un, est une œuvre personnelle et originale sans aucune aide extérieure (conception, réalisation, documentation, financement).

Si, comme beaucoup d’auteurs et poètes en particulier, j’ai un travail qui me permet (difficilement) de vivre et faire vivre, celui-ci, amputé du temps nécessaire à la lecture, la réflexion, l’écriture et sa mise en forme, ne parvient que difficilement à alimenter la maisonnée qui est mon havre de pensée. Je n’ai aucun lien de subordination avec une structure salariale. J’estime que ma liberté de penser et d’écrire rend nécessaire de vivre en toute indépendance.

Comme vous le savez, leur crise se traduit par une main mise des grandes sociétés financières sur tout ce qui s’édite et se publie en ce pays. Les formes de reproduction des élites ont la peau dure et Bourdieu demeure incontournable, hélas. N’étant issu d’aucune structure universitaire, ce monde qui aime les normes et les diplômes, conteste le droit d’exister à une littérature, sauf rares exceptions, qui ne passe pas sous les fourches caudines de ses volontés normalisatrices dont la condition expresse est l’adoption des profils dominants.

Internet est cet espace qui vous permet de lire et découvrir des plumes qui sinon, resteraient à construire dans l’ombre de très belles œuvres posthumes. Or, à écrire, on finit par en faire un vrai travail, ne serait-ce que pour satisfaire à des exigences personnelles de qualité.

C’est au nom de celle-ci que je me refuse également tout type de publicité sur mes blog, car ceci est contraire à l’esprit et à la lettre de mes recherches !

Mes livres publiés ne me rapporteront qu’à compter du 501^ème ouvrage vendu ! Ainsi vont les lois d’un monde éditorial qui ne reconnaît que fort peu le travail des auteurs, à moins d’être au nombre des gens en vogue !

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