mardi 6 décembre 2011

PierreOster


Je scrute en silence le ciel.

Cherchant, cherchant d'autres accents,

J'entends murmurer des rameaux ou des enfants innocents.

L'ombre est sensible sur mon épaule.






Sur mon cou, sur ma joue.

Sur la prairie et sur le mur.

Où la bataille se joue.

*
L'abîme est au fond du hangar une cuve vide qui vibre A chacun des mots que je dis pour conjurer l'hiver! Le murmure qui me parvient n'est pas éloigné de la mer.
*
Le glas matinal qui glaçait la campagne ébranle les clochers. Du seuil obscur des murs aux maisons fugitives des flaques, Nos desseins si souvent se trouvent traversés par les dieux Que me voici tenté de me laisser fléchir aux blandices des plantes, De m'unir au néant d'une feuille et de n'exister plus! Mais le destin prévaut qui me fait le gardien de la sève.
*

Bibliographie

- Paysage du Tout, 1951-2000, nrf Poésie/Gallimard, 2000

- Près du boisseau, Revue Poésie, n°93, 2002

- Vingt-huitième poème, Revue Poésie, n°85, 2000

- Alchimie de la lenteur, Revue Poésie, n°85, 2000

- Pierre Oster, "inventeur et classique", par Eugène Michel, Revue Poésie, n°85, 2000

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