Les nourritures livresques: Édouard Glissant

samedi 4 février 2012

Édouard Glissant

L'heure déjà s'est éparpillée.

Un essaim un regain, d'ores que vente l'inaperçu.

Tant de fadeur à ces paupières tant d'émoi

Lassées du seul fardeau de la seule affamée pensée.

Cela qui vient n'est aube que pour vous, lassés.

Bibliographie

- Pays rêvé, pays réel suivi de Fastes et de Les Grands Chaos, éditions NRF Poésie/ Gallimard, 2000
- Avec Patrick Chamoiseau, L'intraitable beauté du monde, adresse à Barak Obama, éditions Galaade

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Si, comme beaucoup d’auteurs et poètes en particulier, j’ai un travail qui me permet (difficilement) de vivre et faire vivre, celui-ci, amputé du temps nécessaire à la lecture, la réflexion, l’écriture et sa mise en forme, ne parvient que difficilement à alimenter la maisonnée qui est mon havre de pensée. Je n’ai aucun lien de subordination avec une structure salariale. J’estime que ma liberté de penser et d’écrire rend nécessaire de vivre en toute indépendance.

Comme vous le savez, leur crise se traduit par une main mise des grandes sociétés financières sur tout ce qui s’édite et se publie en ce pays. Les formes de reproduction des élites ont la peau dure et Bourdieu demeure incontournable, hélas. N’étant issu d’aucune structure universitaire, ce monde qui aime les normes et les diplômes, conteste le droit d’exister à une littérature, sauf rares exceptions, qui ne passe pas sous les fourches caudines de ses volontés normalisatrices dont la condition expresse est l’adoption des profils dominants.

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