La pensée médicale […] se déroule selon un ordre rationnel. Derrière se déploie l’oreille de la littérature, qui permet d’entendre tout à fait autre chose.
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Contrairement aux apparences […] il ne s’agit pas du tout d’un fatras de bouquins relégués, mais bien d’une bibliothèque gouvernée par une réelle intention, pour laquelle j’ai acheté beaucoup de livres que je range avant même de les lire. Ils sont près de moi, j’en ai besoin. La seule chose dont je suis sûre, c’est qu’un classement existe, qui ne sera jamais fait. Le maître d’œuvre est dans ma tête.
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Il y a un ailleurs de l’humain, hors de son corps en quoi son être ni son âme ne se résument.
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Il est important pour le patient d’être considéré comme une personne, voire un personnage, en tout cas pas uniquement un malade. Si j’arrive à sortir les patients de la masse, du flou, c’est grâce à la littérature.
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Je ne peux pas croire que se faire piquer le visage plusieurs fois l’an par une aiguille de seringue soit sans conséquence psychique.
Ça fait peur.
Ça fait mal.
C’est une atteinte à l’enveloppe protectrice qu’est la peau.
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Bibliographie
- La bibliothèque du Docteur Lise, éditions Stock, La forêt, 2011
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